« Les diamants de Golconde » au Laboratoire Français de Gemmologie
« Au-delà de ce chaos de rochers et de remparts, qui est la citadelle, et qui dévale, dans le grand silence, jusqu’en bas, la muraille extérieure de la ville, la muraille crénelée, que le Nizam fait entretenir, serpente au loin pour dessiner encore les contours de ce qui fut Golconde, la Golconde aux diamants merveilleux »
Voyages en Inde, Pierre Loti.
Conférence du Laboratoire Français de Gemmologie
« Les Diamants de Golconde »
Jeudi 21 septembre 2017 à 18 heures
à l’UFBJOP – 58 rue du Louvre, 75002 Paris
Merci de bien vouloir confirmer votre présence en appelant au
01 40 26 98 00 ou en envoyant un mail : co***********@bj**.fr
UFBJOP
58, rue du Louvre
Paris 75002
France
La conférence est animée par :
Annabelle HERREWEGHE – gemmologue au Laboratoire Français de Gemmologie
Aurélien DELAUNAY – responsable du Pôle Diamant au Laboratoire Français de Gemmologie
Capucine JUNCKER – gemmologue et journaliste
Et Alexandre DROUX – responsable des « Pierres de couleur » au Laboratoire Français de Gemmologie en charge ce soir là des « actualités gemmologiques »
Pour ceux qui ont manqué la conférence :
« Le 21 septembre dernier, s’est tenue la 16ème conférence du LFG sur le thème « Les diamants de Golconde : mythes et réalité » conduite par Capucine Juncker, gemmologue et journaliste, Annabelle Herreweghe, gemmologue au LFG et Aurélien Delaunay, responsable du LFG.
Le diamant de Golconde, issu des mines du plateau du Deccan, en Inde, a toujours exercé une fascination sur le grand public. Cette pierre symbolique est chargée de multiples valeurs magiques, médicinales, religieuses, morales et politiques. Pendant 3000 ans, l’Inde est le seul pays producteur, grâce aux riches gisements des mines de Golconde. Dès l’Antiquité, de par sa pureté et sa dureté, le diamant est paré de vertus magiques et représente les « larmes de Dieu ». Les Hindous lui vouent un culte et la pierre orne les objets religieux. Le diamant reste la valeur de référence pendant tout l’Empire Moghol. Le Royaume de Golconde apparaît au XVIème siècle, et grâce aux mines de diamants, devient le principal centre du commerce des gemmes, un lieu d’échanges incontournable pour la vente et la taille des pierres. Puis, avec le déclin du royaume et l’épuisement des gisements au XVIème-XVIIème siècle, l’exploitation se délocalise en Amérique avec la découverte des mines du Brésil.
Les explorateurs européens et les français en particulier, s’intéressent aux mines de Golconde. Le célèbre voyageur Jean-Baptiste Tavernier négocie avec les Moghols l’achat des pierres pour le compte de Louis XIV, notamment le diamant Bleu qui sera la pièce maîtresse des Joyaux de la Couronne.
Que reste-t-il du royaume de Golconde aujourd’hui ? Des pierres exceptionnelles, qui font la richesse des musées et des collections privées. Parmi les plus célèbres, on peut citer le Koh-i-Noor (105 carats) qui appartient à la Couronne britannique, le diamant Orloff (189 carats) exposé à la fondation du diamant au Kremlin, le Régent (140 carats) et le Sancy (55 carats) qui font partie de la collection du Louvre. » LFG
Retrouvez également un article issu de la conférence dans La Revue Française de Gemmologie, numéro 202. Décembre 2017. pages 22-23-24-25-26.
ou sur ce site : Les diamants de Golconde : mythe, histoire et science
Visuel de « une » : Les sublimes ruines du Fort de Golconde. Photo : Capucine Juncker. Février 2017.