GemGenève 8 Mai 2025. Table ronde : Les Diamants de Golconde
Quel est le point commun entre le Hope et le Koh-i-Noor ? Entre le Régent et l’Orlov ? Ce sont des diamants de Golconde.
Pourquoi ces pierres, extraites des anciennes mines du Deccan en Inde, sont-elles devenues mythiques ?
À l’occasion du salon GemGenève – International Gem & Jewellery Show, qui se tiendra à Genève du 8 au 11 mai 2025, une table ronde exceptionnelle sera consacrée aux diamants de Golconde.
La rencontre du 8 mai, programmée de 15h30 à 16h30 et animée par Gabrielle de Montmorin, réunira deux approches complémentaires : celle, rigoureuse, de l’Institut Suisse de Gemmologie (SSEF), qui dressera l’état des connaissances sur les caractéristiques physiques et chimiques des diamants, et examinera les critères d’identification d’un « Golconde » ; et celle, documentée, de l’histoire matérielle, qui retracera les trajectoires de ces gemmes depuis l’Antiquité jusqu’aux collections royales européennes.
Cette rencontre explorera ce que recouvre aujourd’hui le nom de « Golconde », entre données scientifiques et héritage historique.
Intervenants :
Gabrielle de Montmorin
Capucine Juncker
Dr. Michaël Mintrone
Je serai très heureuse de vous retrouver ensuite pour une séance de signature de l’ouvrage Diamants de Golconde (Skira), sur le stand M-01 de la Letubooks librairie d’art, entre 16h30 et 17h30.
« En décembre 2008, le Wittelsbach fut mis en vente chez Christie’s à Londres. Dans les lieux même où, en 1931, il n’avait pas trouvé acheteur, il réalisa une enchère record de 16,4 millions de livres. Son acquéreur était le joaillier Lawrence Graff.
Peu après, celui-ci annonça son intention de repolir le Wittelsbach, qui avait été selon lui endommagé par le temps. Cette initiative scandalisa nombre d’experts et d’historiens, pour qui la taille baroque originelle faisait partie de l’identité même de ce diamant. Les photographies réalisées par Christie’s en 1930 attestaient en outre une taille presque parfaite, riche d’enseignements sur l’art de la taille au XVIIe siècle. Les expertises réalisées en 1963 avant sa revente attestaient une taille d’une extrême qualité. Un directeur de musée alla jusqu’à déclarer que c’était là comme « peindre par-dessus un Rembrandt dans un effort inconsidéré pour augmenter sa valeur marchande ».
Ces protestations n’émurent pas Lawrence Graff. Le résultat qu’il obtint après repolissage fut un diamant bleu diminué de quatre carats (il passa de 35,56 carats à 31, 06 carats) mais avec un bien meilleur degré de couleur : de « fancy deep greyish blue » il devint « fancy deep blue ». Le joaillier rebaptisa ce diamant « Wittelsbach-Graff ». Il fut exposé en 2010 à la Smithsonian Institution de Washington, puis cédé à un acquéreur chinois anonyme, pour un montant estimé à cinq fois son prix d’achat chez Christie’s ».
Extrait de Diamants de Golconde, Le Wittelsbach-Graff, pages 180-181.
GemGenève
Edition du 8 au 11 mai 2025
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Visuels : le Wittelsbach avant et après retaille (Wittelsbach-Graff)