Francesca Cartier Brickell raconte son arrière grand-père : Jacques Cartier
Au coeur de la saga Cartier : la vie hors-norme de Jacques Cartier retrouvée et racontée par son arrière-petite-fille. PARTIE I
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L’histoire de Cartier dans la première moitié du vingtième siècle est en grande partie l’histoire des trois frères Cartier. Jusqu’à présent, l’un d’eux est resté dans l’ombre: le plus jeune, Jacques. Ses frères aînés (Louis et Pierre) ont fait l’objet de plus d’attention : Louis, qui dirigeait Paris, est largement reconnu pour sa contribution créative au monde de la joaillerie. Il a popularisé l’usage du platine pour les montures de bijoux en diamants et des pièces emblématiques comme la montre Tank sont nées de son génie. En Amérique, des expositions et des catalogues ont été consacrés à Pierre et à la maison « Cartier New York » qu’il a fondée. Jacques, le cadet, a eu tendance à rester dans l’ombre simplement parce que sa notoriété publique était moindre. Cette situation a changé avec la découverte des archives de Jacques perdues depuis longtemps – et grâce aux souvenirs de son fils.
Tout a changé récemment avec la découverte d’une malle qui contenait la correspondance familiale égarée depuis longtemps : c’est ce qui a engagé l’arrière-petite-fille de Jacques à enquêter sur cette histoire inédite. Francesca Cartier Brickell a ainsi passé la dernière décennie à explorer et écrire l’histoire de quatre générations de sa famille pour un nouveau livre: « The Cartiers: The Untold Story of the Family behind the Jewellery Empire ».
Je me suis dernièrement entretenue avec elle pour en savoir plus sur la vie de ce personnage remarquable.
Je suis honorée que Francesca Cartier Brickell ait réservé à Property of a Lady ce premier entretien exclusif dans un média français !
Jacques Cartier, la passion du dessin
Francesca, parlez-nous de Jacques: à quoi ressemblait-il et quel était son rôle dans l’entreprise familiale ?
Mon arrière-grand-père Jacques était le plus jeune des trois frères Cartier. Né en 1884, il avait presque dix ans de moins que Louis et était encore à l’école lorsque son frère aîné rejoignit leur père Alfred dans l’entreprise familiale. En grandissant, Jacques ne se voyait pas vraiment devenir joaillier. Il était d’un caractère doux et artiste qui se sentait une vocation de prêtre catholique. Sa famille, cependant, avait d’autres idées pour lui. Ses frères lui firent savoir que son devoir était de se consacrer à la trinité fraternelle plutôt qu’à la Sainte Trinité! En 1906, à 21 ans, après avoir terminé ses études et son service militaire, il rejoignit l’entreprise familiale. La première étape passa par un apprentissage au sein de Cartier Paris le conduisant à travailler dans tous les départements : il s’y découvrit une passion pour le dessin et les pierres précieuses.
Dans sa contribution à la société, Jacques était plutôt polyvalent. Comme je l’explique dans cette vidéo Youtube, alors que Louis se concentrait sur le côté créatif (embaucher des dessinateurs et faire en sorte que la firme crée des pièces uniques dans le « style Cartier ») et que Pierre se consacrait entièrement aux affaires (ouverture de succursales à Londres et New York, voyages en Russie pour rencontrer des fournisseurs, en particulier à Saint-Petersbourg où il créa une des premières boutiques éphémères pour la saison de Noël, etc.), Jacques devint un expert en gemmes, un dessinateur respecté et un vendeur inspirant une grande fidélité à ses clients. C’est du reste l’un de ces clients fidèles qui écrivit sa nécrologie lors de son décès. Je l’ai découverte dans un exemplaire jauni du Times conservé en sûreté dans le coffre qui renfermait les lettres échangées par la famille pendant cette période. Je crois utile de la partager ici car cela le résume vraiment. Lady Oxford, épouse de l’ancien premier ministre Asquith, écrivit: «Les joailliers ne sont pas toujours de grands artistes, mais cela ne vaut pas pour Monsieur Jacques Cartier. C’était un homme plus rare qu’un grand artiste ou un créateur en joaillerie : c’était un merveilleux ami. Complètement désintéressé, courtois envers les étrangers, gai, gentil, il fut le meilleur des ambassadeurs entre la France qu’il aimait et l’Angleterre qu’il admirait. » J’ai été très émue de découvrir cet article, car j’avais entendu dire pendant toute mon enfance quel merveilleux père Jacques avait été : ce texte démontrait la haute estime dans laquelle il était également tenu par des gens extérieurs à la famille.
Les recherches que j’ai menées pour mon livre, « Les Cartiers », attestent que la force de Cartier au début du XXe siècle était due aux trois frères, à la complémentarité miraculeuse de leurs talents, à leur lien indissoluble et à leur ambition commune de construire « la première maison de joaillerie dans le monde. » Ils avaient aussi ce qui manquait à leur grand-père (qui avait fondé l’entreprise familiale en 1847) et à leur père Alfred: la capacité à se déployer. Ils étaient trois – «trois corps, un seul esprit» comme l’a dit un de leurs contemporains – et à eux trois ils pouvaient mieux se répartir la tâche et conquérir le monde. Prenant une carte du monde, mon grand-père m’a raconté comment ils l’avaient littéralement partagée entre eux avec un crayon: Louis a pris l’Europe, y compris le siège parisien de l’entreprise ; Pierre a pris les Amériques (il a ensuite ouvert la succursale de la Cinquième Avenue à New York) et Jacques a pris la responsabilité des clients en Grande-Bretagne (il dirigerait la succursale de Londres) et les colonies britanniques, surtout en Inde.
Parlez-nous des voyages que Jacques a faits en Inde, en particulier du premier – comment se sont-ils déroulés?
Eh bien, l’Inde était considérée comme le joyau de la Couronne britannique. Patrie des Maharajahs, qui étaient pour certains les meilleurs clients de bijoux de la planète, c’était aussi la capitale mondiale du commerce de pierres précieuses. Jacques y a fait de nombreux voyages d’affaires au fil des ans – à la fois pour acheter et vendre des bijoux – mais ces voyages n’étaient pas seulement un travail pour lui, il en vint à aimer profondément le pays et ses habitants (vous pouvez en savoir davantage sur les coulisses des voyages de Jacques en Inde à travers cette vidéo que j’ai réalisée sur You tube).
En lisant les journaux intimes de Jacques, je réalisais avec fascination à quel point ces voyages avaient inspiré de nombreuses créations de Cartier dans les années 1920 et 1930. Partout où il allait – d’Indore, à Calcutta, Hyderabad, Delhi, Mumbai – il faisait des croquis et prenait des notes sur tout ce qui à ses yeux présentait un intérêt sur son parcours. Il nota ainsi comment la forme d’un temple pouvait être transformée en broche ou comment un simple motif de gland en dentelle qu’il avait relevé dans un bazar indien surpeuplé lui avait donné l’idée d’un collier en diamant. Il avait un grand respect et une grande admiration pour le pays et sa culture. Visitant un temple, il écrit par exemple : « La sculpture de la pierre… atteste un art supérieur. Les dix siècles qui ont précédé notre ère sont l’une des périodes les plus merveilleuses de l’histoire du monde. La part de l’Inde dans les découvertes intellectuelles de cette époque fut primordiale ».
Jacques avait 27 ans lors de sa première visite en Inde en 1911. Toujours célibataire, il travaillait dans l’entreprise familiale depuis cinq ans mais avait vécu une vie relativement protégée, ne s’aventurant à l’étranger que de Paris à Londres pour y diriger la boutique Cartier. Cette fois-ci, il s’agissait d’une mission bien plus aventureuse: trois semaines sur un bateau de Marseille à Bombay, via l’Egypte, le canal de Suez et le golfe d’Aden. Accompagné d’un expert, Jacques partit à l’automne 1911 pour atteindre Delhi en décembre, date du très attendu Durbar de Delhi. Tous les princes indiens seraient présents à Delhi pour rendre hommage au nouveau roi George V et à la reine Mary, et les bijoux seraient au centre de la scène. Le plan des frères Cartier était que la présence de Jacques lui permettrait de rencontrer plusieurs clients potentiels en un même endroit et, espéraient-ils, d’obtenir des invitations à leur rendre visite dans leurs palais.
Mais prenons un instant de recul : en lisant la correspondances des trois frères, j’ai découvert non sans surprise (en tout cas pour moi) que la principale raison pour laquelle Jacques avait entrepris ce long voyage en bateau vers l’Orient n’était pas seulement de visiter l’Inde mais de se renseigner sur le commerce des perles dans le golfe Persique. En ce temps-là, avant que n’explose le marché des perles de culture, les perles fines étaient déjà extrêmement rares et précieuses (pour donner une idée de leur valeur: en 1917, Cartier put échanger un collier de perles contre son siège de la Cinquième Avenue à New York). Il n’est donc pas surprenant que les perles aient représenté une part majeure des revenus de Cartier ni que Cartier ait voulu essayer d’acheter les perles à la source afin de se distinguer comme «fournisseur de perles» (un titre qu’ils utilisaient fièrement sur leurs factures).
Parce que nombre des perles blanches les plus recherchées et les plus chères étaient pêchées dans le golfe Arabique, Louis y envoya son jeune frère pour une mission que Jacques explique dans une lettre de décembre 1911: «Mon cher Louis, si j’ai bien compris, la mission la plus importante qui m’a été confiée au cours de ce voyage en Orient était d’enquêter sur le marché des perles et de rendre compte de la manière la plus efficace pour nous de les acquérir. »
Les Cartier pensaient que s’ils pouvaient rencontrer les cheikhs à la tête du commerce des perles du golfe Persique sur leur propre terrain et nouer des relations professionnelles avec eux, ils pourraient alors éliminer certains intermédiaires impliqués dans le commerce des perles. Les frères Rosenthal basés à Paris, concurrents parmi les plus importants de Cartier pour les perles, étaient uniques en ce qu’ils avaient gagné la loyauté et la confiance de ces cheikhs et avaient donc le monopole du commerce des perles en Occident, pour la grande frustration de Louis. Ainsi, lors de ce premier voyage en Orient, le compagnon de voyage de Jacques était le meilleur expert des perles Cartier, Maurice Richard, car il avait besoin avec lui d’un spécialiste qui sache vraiment évaluer les perles. Après avoir assisté au Durbar de Delhi et rencontré quelques clients en Inde, ils prirent en mars 1912 le bateau pour Bahrein en compagnie d’un traducteur qu’ils avaient engagé à Bombay. Cette aventure qui les attendait est fascinante : rencontres avec les pêcheurs de perles, commerce avec les sheikhs et découverte émerveillée des repas partagés sans couverts à même le sol… mais c’est là une histoire en soi !
Visiter l’Inde n’était donc pas vraiment l’objectif principal de ce premier voyage?
Eh bien, je dirais qu’au départ, c’était un à-côté au sein de cette mission principale, mais c’est devenu beaucoup plus que cela. Dans les années 1920 et 1930, le lien de Cartier avec l’Inde est devenu absolument fondamental pour les affaires au sens large. Ce premier voyage au Durbar ne s’est cependant pas déroulé aussi bien que prévu. Tel un vendeur ambulant, Jacques avait emporté avec lui des valises de bijoux pour tenter les Maharajahs : délicats colliers, guirlandes, broches et ornements de tête. Cependant, il découvrit bientôt qu’en Inde, ce n’étaient pas les femmes qui achetaient les bijoux, mais les hommes. Et ils n’achetaient pas pour leurs femmes ou leurs amants, comme en Europe. Ils achetaient pour eux-mêmes. Ainsi, après avoir fait tant d’efforts pour apporter ces bijoux de grande valeur avec lui depuis l’Europe, pour les assurer, les déclarer aux douanes à son arrivée en Inde, les transporter avec lui dans tout le pays, Jacques constata à sa grande consternation que la plupart des commandes qu’il recevait lors de ce premier voyage n’étaient pas du tout pour d’importants bijoux, mais pour la simple montre de poche en argent qui faisait fureur à Paris à l’époque. Bien que les maharajahs possèdent certains des joyaux les plus splendides, exotiques et enviables du monde, Jacques découvrit aussi qu’ils étaient tout simplement désireux de suivre la mode de l’Occident.
Le Durbar s’est donc révélé décevant ?
Eh bien, le Durbar fut un peu terne en termes de ventes, mais il permit à Jacques de rencontrer de nombreux princes régnants dans leurs tentes majestueuses disposées à travers les campements du Durbar. Parmi eux figurait le Maharajah de Nawanagar, qui devint un grand ami. Suite à ces premières rencontres, Jacques reçut des invitations à leur rendre visite dans leurs palais à travers le pays. Parfois, il demeurait dans des palais opulents, d’autres fois, il était simplement un vendeur ambulant dormant sur des nattes brutes par terre dans des auberges rudimentaires. Alors qu’il voyageait à travers le pays, Jacques rédigea de nombreux carnets de voyage : j’ai basé mes voyages sur certains d’entre eux, car je voulais revisiter de nombreux endroits par moi-même.
À Baroda, par exemple, Jacques évoqua en 1911 une rencontre avec le Gaekwad et le Maharani en 1911 et la demande qui lui avait été faite de concevoir des plans pour ressertir des joyaux de la couronne. Il passa des jours à dessiner furieusement dans le palais avant que les bijoutiers de la cour locale ne deviennent jaloux de sa présence et ne le fassent partir sans sécuriser la commande ! La Maharani parvint cependant à lui remettre discrètement quelques-uns de ses bijoux à remonter. Pour moi, ce fut une merveilleuse expérience de visiter le palais de Laxmi Vilas un siècle plus tard et de montrer certaines des esquisses de Jacques à la très aimable Maharani Radhikaraje qui y vit maintenant. Lorsque je lui ai montré cette esquisse au crayon tirée des carnets de Jacques, elle reconnut immédiatement l’aigrette de diamants reproduite ci-dessous. Ce fut un de ces moments passionnants où le passé et le présent se croisent.
Mais Jacques n’était pas venu en Inde seulement pour y vendre des bijoux. En tant qu’expert en pierres précieuses de la famille, il était toujours à la recherche de gemmes à acheter et lorsqu’il voyageait, il emportait sa pochette de fidèles «pierres de référence» (killer stones). Elles étaient les exemples les plus parfaits de pierres précieuses qu’il possédait : un rubis birman, un saphir du Cachemire, une émeraude colombienne et un diamant de Golconde. Il les utilisait comme pierres étalon lors de ses achat auprès de marchands sur des marchés ombragés et surpeuplés, auprès de princes dans leurs palais ou auprès de propriétaires de mines de gemmes en plein soleil aux abord des puits de saphir. Cela lui permettait de disposer d’une parfaite pierre étalon quelle que fût alors la qualité de la lumière. Comme il ne savait jamais quand l’opportunité d’une acquisition de gemmes se présenterait au cours de son voyage, ces « killer gems » lui donnaient au moins l’assurance d’être toujours prêt. Lors de sa visite au palais de Patiala en 1911, par exemple, le Maharajah voulait acheter une perle Cartier spéciale, mais au lieu de la payer comptant, il proposa de l’échanger contre certains de ses propres bijoux : Jacques se retrouva à l’improviste à expertiser des gemmes au lieu de simplement les vendre.
Au fil du temps, grâce à l’expertise de Jacques en achat de pierres, et à ses liens loyaux avec les marchands, Cartier se fit une renommée de joaillier possédant les plus belles pierres précieuses de couleur au monde.
Parlez-nous de la Première Guerre mondiale – Jacques a-t-il combattu?
Oui – il nourrissait envers son pays un fort sens du devoir. Mon grand-père m’a expliqué que pour son père, c’était «Pays, famille, entreprise» dans cet ordre. Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, Jacques était atteint de tuberculose et avait été envoyé dans un sanatorium en Suisse – mais au lieu de se sentir soulagé d’éviter ainsi les combats, il voulait juste recevoir les meilleurs traitements le plus rapidement possible pour pouvoir rejoindre son régiment et se battre aux côtés de ses compatriotes. Ses frères prirent des emplois plus sûrs (Pierre comme chauffeur d’un général, et Louis plusieurs postes de bureau) et ils exhortèrent Jacques à faire de même. Il avait l’excuse parfaite, lui disaient-ils : il était facile de demander à un médecin de le déclarer inapte à servir au front étant donné la faiblesse de ses poumons. Mais Jacques refusa: il ne voyait aucune raison d’être traité différemment de ses camarades. Après s’être remis de la tuberculose, il rejoignit une nouvelle fois son régiment de cavalerie au Front, mais fut gazé juste après et envoyé dans un autre hôpital -cette fois-ci à Luçon – pendant plusieurs semaines. Rétabli pour la seconde fois, il rejoignit son régiment au front – au grand dam de ses frères – pour le mener au combat. Pour les services rendus à son pays, il a reçu la Croix de Guerre mais ses poumons ne se remirent jamais vraiment du gazage et plus tard, il se décrirait comme vivant une «demi-vie» manquant d’énergie et luttant pour respirer.
Après la guerre, le monde avait bien changé. Des années de combats avaient fait des ravages en Europe et la richesse – notamment celle des clients-clefs de Cartier- s’était déplacée outre-Atlantique. Jacques est allé aider Pierre à la succursale de la Cinquième Avenue pendant quelques années (ils estimaient avoir besoin de deux membres de la famille pour vraiment y développer l’entreprise et répondre à la demande) avant de retourner en Angleterre quelques années plus tard. Avec son épouse Nelly et leurs quatre enfants, ils s’installèrent à Milton Heath, une grande maison de campagne à Dorking, dans le Surrey. Chaque matin, alors que son fils partait en carriole à l’école, Jacques parcourait les trente miles (une petite cinquantaine de kilomètres) dans sa Rolls-Royce avec chauffeur jusqu’à la Maison Cartier située dans le quartier de Mayfair. Il avait déménagé le siège de Londres au 175 New Bond Street en 1909 (auparavant, Cartier était installé dans un espace plus restreint au rez-de-chaussée de Worth au coin de New Burlington Street) : c’était un bâtiment impressionnant. A l’extérieur, un portier se tenait au garde-à-vous devant les certificats royaux placardés sur les colonnades,, cependant qu’à l’intérieur, les murs étaient drapés de moiré rose, des lustres à candélabres étaient suspendus au plafond, et des miroirs reflétaient de discrètes touches de dorures. Selon un dessinateur qui y travailla dans les années 20, c’était comme étant «presque une réplique de Cartier à Paris, mais peut-être même plus imposant que l’établissement de la rue de la Paix, affichant de surcroît une réserve toute britannique. On y réfléchissait à deux fois avant d’entrer. »
Le livre de Francesca Cartier Brickell, The Cartiers est disponible en anglais via Amazon et, à compter du 20 octobre 2022, il sera disponible en version française – traduit de l’anglais par Marie-Anne de Béru.
Vous pouvez également suivre Francesca sur Instagram (@creatingcartier) ou sur Youtube (@francescacartierbrickell).
Visuel de « une » : Francesca Cartier Brickell. Crédit photo @Jonathan James Wilson